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Les tribulations d'un rat de bibliothèque hyperactif
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Les tribulations d'un rat de bibliothèque hyperactif
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12 mars 2013

Poulet aux prunes: Marjane Satrapi ne fait pas QUE son autobiographie!

P1040876Salutations tout un chacun!

  Je n'avais encore jamais lu ce petit album de Marjane Satrapi (aussi parce que ça m'avait pris trois plombes de lire Persépolis et qu'à un moment, j'avais envie de lire des livres SANS images). Bref, ce fut une jolie surprise!

L'HISTOIRE: Nasser est un homme calme et même timide. Tout ce qu'il aime, c'est jouer du târ.(ça m'a fait penser à de la mandoline, au niveau de la forme, si quelqu'un a un comparatif occidental, merci de commenter!) Sa femme ne semble pas particulièrement intéressante (même limite froidasse et amère par-dessus le marché, donc méchante), et lui n'a pas l'air de porter grande attention à ses enfants (ce que je trouve un peu triste) sauf à sa fille (bizarre pour un Iranien, pourrait-on dire mais quelque chose me souffle que c'est mal venu, ce genre d'amalgame!) Et puis, au cours d'une dispute, sa femme brise son târ. Et Nasser perd le goût de vivre...

  J'ai retrouvé avec plaisir le dessin simple et les dialogues drôles, émouvants, réalistes que j'avais pu apprécier dans Persépolis. Il paraît que c'est l'histoire d'un genre de grand oncle, blablabla: on s'en fout! Moi, ce qui me plaît, c'est le côté magique qu'il y a dans la façon de raconter de Marjane (je me permets, c'est tellement plus court!), dans le récit même. Dans Persépolis, c'était la perception du monde, et l'imagination débordante de la petite Marjane. Ici, ce sont les rêves et les souvenirs, parfois loufoques, de Nasser. Il était intéressant de voir l'auteur se mettre aussi facilement dans la peau d'un homme, après avoir lu son autobio, dans laquelle elle montrait son évolution en tant que femme.

  J'ai d'abord adoré la couverture. J'aime assez le contraste noir-violet et cette impression que l'homme ne transporte pas un instrument, mais une arme (et ça me rappelle illico les films avec Lino Ventura, que je surkiffe, évidemment!), et suggère (à peine) que l'art peut être une arme.

  Et puis, très honnêtement, j'ai adoré la chute. Que je ne vous révèlerai pas. Même si j'en ai très envie parce que j'aimerai faire des commentaires de style par rapport à cette chute. Et du coup, je ne peux pas. Zut! En tous cas, quand on a vu la chute, on comprend totalement pourquoi, tout d'un coup, la fin de son târ a signé sa fin à lui. Et la façon dont il ne s'en rend pas compte. En tous cas, ça n'a pas l'air de lui effleurer l'esprit. Mais le lecteur, lui, le sait (s'il a bien tout lu!)

  L'intérêt de cette histoire, de sa tournure, c'est que Nasser ne voit pas uniquement sa propre vie dans ses rêves, ou l'ange de la mort. Ca aurait été trop simple et un peu décevant. Il voit aussi l'avenir de ses enfants, en particulier de sa petite dernière. Ce qui ne semble pas le réjouir vraiment. En tous cas, moi, ça me gaverait! Et le ton est encore et toujours si détaché qu'il en est humoristique, même si les évènements racontés sont à pleurer!

  Non, en vérité, l'intérêt, c'est la chute!! Mais si je vous le dis, c'est pas cool!

  C'est vraiment un petit post mais cette BéDé vaut la peine d'être lue, indépendamment de Persépolis que j'ai parfois trouvé un peu long!

 

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